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Incorporation des polices

Incorporation des polices de caractères dans les fichiers PDF

 

 

Avant de consulter le shéma-qui-vaut-mieux-qu’un-long-discours qui recense les parcours possibles des polices, commençont par examiner le shéma-qui-vaut-mieux-qu’un-long-discours qui décrit le processus exact de création d’un fichier PDF.

 

• Le procédé

Le processus classique de création d’un PDF consiste à simuler une impression d’un document quelconque. Une fois que le processus de description des pages (via le pilote d’impression) par le logiciel auteur est terminé, on récupère le fichier qui en résulte et, au lieu de l’envoyer à une imprimante, on l’ouvre avec Distiller qui se charge de le convertir en PDF.

 

L’utilisation de l’imprimante AdobePDF revient à utiliser exactement le même processus, mais automatisé.

 

L’imprimante converti les données reçues en une image bitmap des pages, c’est à dire un ensemble de points, plus ou moins dense, en noir ou en couleur, que le système d’impression transfère sur le papier.

 

Incorporation des polices

 

Distiller, lui, conserve toutes les informations vectorielles du document original, à commencer par les polices de caractères, ce qui permet de conserver une relative indépendance quand à la résolution de sortie finale du document.

 

Si le transfert des illustrations ou des textes vectorisés (non-éditables, ils sont utilisés comme des images) ne pose pas de problèmes particuliers il en va autrement avec les polices.

 

En effet, en plus de la description ‘géographique’ des objets de la page, il faut y associer le fichier qui contient le dessin de chaque objet utilisé.

C’est le “fichier de police” 🙂

 

Ces fichiers de polices sont soumis à des règles de licences et de copyrights très variés selon les pays, mais il en ressort une chose : ce sont des oeuvres qui ne doivent pas être copiés, ce serait du piratage. C’est pourquoi il est possible de les incorporer (sauf exception*) dans un fichier PDF mais pas de les désincorporer, contrairement aux images ou au texte.

 

Pour ‘alléger’ les fichiers, Distiller propose d’incorporer des jeux partiels de polices : qui ne contiennent que les caractères effectivement utilisés dans le document. Cela évite d’encombrer le PDF d’informations inutiles, surtout quand on sait que certaines polices OpenType récentes pèsent jusqu’à 10 Mo au complet. Cela fait beaucoup si on n’utilise une police donnée que pour un titre, par exemple…

Pour ‘alléger’ au maximum, Distiller permet aussi de ne pas incorporer de polices du tout. Dans ce cas seules les informations ‘géographiques’ sont conservées, ce qui garanti que chaque caractère de chaque page sera bien exactement à l’endroit où il était dans le fichier -original.
La mise en page reste intacte, mais par contre le dessin des caractères d’origine est remplacé par le dessin des polices de ‘substitution’, cela se fait donc au détriment de la fidélité de reproduction du document d’origine.

 

Cette option est aujourd’hui obsolète car les capacités des ordinateurs modernes ne la justifie plus.

 

• Incorporation, substitution & remplacement…

Il ne faut pas confondre la ‘substitution’, qui préserve la mise en page, et le ‘remplacement’, qui ne préserve rien du tout.

 

Dans le shéma ci-dessous la branche rouge qui part du pilote d’impression PostScript est la seule voie possible pour les professionnels du prépresse qui veulent des fichiers sécurisés. Le simple fait d’incorporer les polices à l’étape suivante (Distiller) implique une grosse prise de risque, surtout si elle ne se déroule pas sur le même ordinateur.

 

Si la version de la police utilisée par Distiller n’est pas exactement la même que celle utilisée dans le document d’origine, on risque des problèmes à cette étape.

 

Les plus courants sont la disparition des symboles Euros ou des caractères accentués à l’impression alors qu’ils apparaissent correctement à l’écran ou sur une imprimante non-PostScript.

 

Incorporation des polices

 

Ce type d’erreur est invisible à l’écran parce-que dans ce cas ce sont les polices du périphérique de sortie (imprimante, flasheuse, etc) qui sont utilisées en lieu et place de celles du système. La substitution s’opère au dernier moment.

 

C’est pour éviter ces coûteuses mauvaises surprises que les professionnels du prépresse travaillent exclusivement à partir de fichiers PostScript qui incorporent les polices utilisées à l’origine.

 

• Incorporation des polices dans le fichier PostScript

Il est possible de s’arrêter à cette étape et de transmettre un fichier Postscript (.ps) ou EPS. Cela se fait avec certains imprimeurs ou prestataires, ça dispense d’acheter Acrobat Distiller (livré avec Adobe Acrobat) mais dans ce cas, plus que jamais, l’incorporation de TOUTES les polices devient indispensable, quelle que soit la destination finale du fichier.
On prendra également soin de cocher l’option Télécharger les polices PPD, si elle est disponible (masquée par le menu déroulant dans la copie d’écran ci-dessous), pour éviter toute prise de risque inutile si on utilise une des “polices standards” (Arial/Helvetica, Times, Courier, Symbol…).

 

polReglages1.png

Le pilote d’impression PostScript d’Adobe est gratuit pour Mac OS 8/9 et pour Windows, il n’existe pas pour Mac OS X car c’est une fonction intégrée à ce système, ce qui serait inutilement redondant :

Version Mac : https://www.adobe.com/support/downloads/detail.jsp?ftpID=141

Version Windows : http://www.adobe.com:80/support/downloads/detail.jsp?ftpID=204

 

• Cas de l’exportation directe en PDF avec les logiciels qui en sont capables

Les logiciels Adobe, bien sur, mais aussi d’autres comme OpenOffice ou Quark XPress permettent d’exporter directement au format PDF, sans (forcément) passer par l’étape PostScript décrite ci-dessus, ou bien en la contournant comme dans le cas particulier de l’export via PDF-Maker dans Microsoft Office.

Dans tous les cas les éditeurs ont eu suffisamment de bon sens pour que l’option d’incorporation des polices soit systématiquement activée par défaut, ou bien complètement masquée à l’utilisateur pour lui simplifier la vie.

En effet, la distinction entre l’incorporation totale ou partielle des polices n’intéresse que les opérateurs prépresse, et tout le monde à bien compris que le petit embonpoint que cause l’incorporation (partielle) des polices au fichier PDF n’est rien à coté du casse-tête que provoque un fichier sans police, sans compter que son aspect y perd beaucoup…

Dans tous les cas l’option par défaut est donc l’incorporation partielle.

 

• Cas de l’utilisation d’une imprimante virtuelle autre que AdobePDF ou Distiller

Comme dans le cas ci-dessus, les polices sont généralement incorporées en jeu partiel sans que l’on demande son avis à l’utilisateur, c’est ainsi que fonctionne l’excellent PrimoPDF et les PDF-Services de Mac OS X.

 

 

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